Luttons contre les idées reçues sur les travailleurs indépendants !
Si vous êtes freelance, vous avez sans aucun doute déjà été confronté à des remarques, plus ou moins bien attentionnées, de votre entourage sur votre travail. Les idées reçues ont la vie dure et le grand public a par exemple tendance à associer la liberté des travailleurs indépendants à de la paresse. Petit tour d’horizon des pires réflexions trop souvent entendues sur ce statut.
1/ « Ok tu bosses en freelance, mais tu cherches un vrai travail sinon ? »
Allez savoir pourquoi, être freelance n’est pas considéré comme un véritable travail, qui permet de gagner sa vie avec des revenus convenables, voire intéressants. Peut-être est-ce dû au fait que de nombreux travailleurs indépendants commencent par se lancer à temps partiel, en conservant une activité salariée à côté. Du coup, dans l’esprit de certains il s’agit souvent d’un moyen de compléter ses revenus, de « mettre du beurre » dans les épinards, pas plus. Toujours est-il que la précarité associée à tort à ce statut perdure.
2/ « Les freelances ? Ils sont tout le temps en vacances en fait ! »
Le raccourci classique. Le freelance n’a pas d’horaires imposés, donc du temps libre. Beaucoup de temps libre. L’indépendant n’a pas de comptes à rendre à un patron, il peut prendre tous les congés qu’il veut, quand il veut. Dans les faits, la réalité est toute autre. Car qui dit vacances dit souvent absence de revenus, ou en tous cas grosse baisse de chiffre d’affaires, à moins de passer ses congés le nez collé à l’écran. De même pour le temps libre : oui, le freelance peut choisir d’organiser ses journées comme il l’entend, de faire une pause au beau milieu de l’après-midi pour faire une course ou boire un verre avec un ami. Toutefois, pour tenir les délais de clients souvent exigeants, il va aussi devoir travailler le soir, voire la nuit, parfois même les week-ends.
3/ « En étant freelance, pas trop dur d’être tout seul toute la journée ? »
Souvent suivi d’un : « Remarque, c’est cool, tu peux traîner en pyjama chez toi ! » Ou comment cumuler plusieurs clichés. Le freelance est un loup solitaire. Qui travaille de chez lui, sans parler ni voir personne. Qui reste en pyjama du matin au soir, le cheveu gras et l’hygiène douteuse.
Là encore, dépoussiérons tout ça pour redorer le blason des freelances, qui se lavent et s’habillent comme tout le monde, sortent de chez eux pour travailler dans des espaces de co-working, en plein essor, à la bibliothèque ou dans leur café préféré, qui n’ont pas de collègues à proprement parler, mais des collaborateurs et des clients, avec qui ils échangent par mail, téléphone ou même en direct lors de rendez-vous.
4/ « T’es freelance ? Ah c’est bien, pas besoin de crèche, tu peux garder ta fille du coup ! »
Spéciale dédicace pour les freelances parents d’enfants en bas âge. Entendu pour ma part pas plus tard que la semaine dernière, de la bouche d’une personne qui vraisemblablement n’a aucune idée de ce qu’est un enfant d’un an et demi, ni de l’attention de chaque instant et de l’énergie qu’il faut pour s’en occuper. Qu’ai-je répondu ? « Euh… non, je travaille en fait ! » Alors oui ma fille est gardée 10 h par jour pour me permettre de me concentrer sur mon métier de rédactrice. Et en fin de journée, c’est avec joie que j’abandonne écran et clavier pour me consacrer à mon rôle de maman, le tout étant de trouver un équilibre entre vie pro et vie perso.
On arrête les remarques toutes faites – un peu vicieuses et bien souvent teintées d’un soupçon de jalousie – sur les freelances, et on pose les bonnes questions, bienveillantes et pertinentes, sur le choix du statut juridique, la manière de trouver ses clients, de les fidéliser, ou encore sur l’épanouissement personnel que cela peut procurer aux travailleurs indépendants. Pour ceux qui cherchent à approfondir leurs compétences ou à commencer leur carrière en tant que rédacteur web freelance avec confiance, notre mini-formation gratuite “Devenir Rédacteur Web en 2024“ est un excellent point de départ pour mieux comprendre ce métier et ses contraintes.
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5 réflexions sur “Les pires remarques sur leur statut qui agacent les freelances”
Je rejoins votre cause pour redorer notre blason. L’idée du “Vous êtes toujours en vacances” est la plus courante dans mon expérience perso. Pourtant, depuis que je suis freelance, j’ai l’impression de ne plus jamais l’être. Votre post nous rappelle aussi l’importance de pouvoir totalement se déconnecter…
Je rejoins particulièrement le 4è paragraphe. Ma fille de 3 ans et demi a été chez le médecin 3 semaines de suite (rien de grave heureusement, vive l’hiver !) et donc à rester entre 1 et 2 jours à la maison chaque semaine. J’ai accumulé pas mal de retard, des nuits courtes et des levers à 6h et des couchers entre minuit et 1h du mat’ pour finaliser à temps. J’ai savouré le 31 décembre, non pas pour le dernier jour de l’année mais pour avoir tout livré dans les temps 🙂
Merci beaucoup pour ce partage. C’est tellement vrai !
Pendant pas mal de temps, mon mari disait que je “bricolais derrière mon ordinateur”… Hum, je ramenais le salaire principal de la maison… Du coup, j’ai viré le mari !
Bonjour,
La dernière fait particulièrement sens pour moi! Mon mari qui ne comprend pas que je n’ai pas avancé comme je veux dans mon travail après 2 jours enfant malade… Au moins, l’avantage du free-lance c’est que je vais pouvoir rattraper ce soir! Merci pour ce partage!