Prospecter à froid : la phobie du rédacteur web
Depuis mai 2022, le Cercle des Rédacteurs a lancé son atelier de prospection pour survivre dans la jungle de l’entrepreneuriat. Et sincèrement, en tant que rédacteur web, prospecter à froid, c’est la galère. Très peu de retours, refus polis voire indifférence de la part des destinataires… Eh oui, la rédaction web, aucun prospect n’en voit l’intérêt, malgré tout l’amour qu’on leur envoie. Et c’est l’angoisse, car pour vivre de ce métier, il faut bien apprendre à prospecter.
Voici comment nous apprenons à prospecter dans le Cercle
Réunis en équipe, nous avons pour mission de décrocher des contrats qui serviront à l’apprentissage de la rédaction au sein de l’agence-école du Cercle. Une offre sans engagement d’articles de 500 mots nous sert d’accroche en tant que produit d’appel et occasion de tester nos services.
À première vue, l’exercice semble assez simple :
- Trouver une cible qui a besoin de notre produit
- Envoyer un mail convaincant
- Attendre le mail qui demande plus d’information
- Décrocher un rdv téléphonique puis signature du contrat
Ça, c’est sur le papier.
Pour prospecter efficacement, il faut prendre ses distances
Nos premières tentatives ont été des flops. Des centaines (milliers) de flops. Quasiment aucune réponse pendant 2 mois. Chaque équipe a traversé les mêmes émotions :
- Sensation d’être insignifiant
- Impression de ne pas être bon, voire imposteur
- Sentiment que personne ne nous aime
Vous les voyez venir, ces 2 chemins qui se profilent à l’horizon ?
Abandonner ou continuer : that is the question. Une vraie décision d’entrepreneur, difficile. Car pendant ce temps, l’argent ne rentre pas.
Abandonner, c’est se priver de trouver des solutions pour notre avenir en tant qu’indépendant.
Continuer, c’est accepter de serrer les dents pour percer les secrets de cette prospection, identifier les éléments qui fonctionnent et éliminer ce qui nous fait perdre notre temps (les process, les cibles…).
Alors, retenez une chose : nos destinataires ne nous veulent pas de mal. Ils n’ont rien contre nous. Ils ont simplement leurs propres priorités et n’ont pas le temps d’avoir de la compassion pour l’amour qu’on tente de diffuser.
Il faut donc passer par un autre chemin pour réussir à les toucher.
Prospecter, c’est faire preuve d’humilité
L’une de nos erreurs a été d’y aller la fleur au fusil, sans nous documenter, alors que des milliers de gens avaient déjà fait le chemin avant nous : livres, webinaires, podcasts, sites web entiers sur le sujet…
Accepter d’être en permanence un élève, ne pas être arrogant : voilà une leçon retenue.
Vous non plus, vous ne supportez pas d’être démarché.e. Le cold emailing est une intrusion que vous vivez comme une agression, plusieurs fois par jour. Et vous comptez reproduire ça sur d’autres ?
Nos premiers résultats (dénombrables sur les doigts d’une seule main) sont arrivés quand nous avons fait preuve de davantage de sincérité, d’empathie et d’humilité.
Prospecter, c’est apprendre à cuisiner, pas à appliquer des recettes
Des ressources sur la prospection à froid, il en existe des tonnes. Mais attention à ne pas simplement copier les recettes.
En tout cas, ça n’a pas marché pour nous. Les sources consultées n’étaient pas mauvaises, mais on avait oublié de les adapter à nos cibles.
Déterminer un séquençage, trouver les bons outils pour gagner du temps, industrialiser nos process, analyser nos résultats… Nous avons tout construit petit à petit, échec après échec, ingrédient par ingrédient.
On a fini par affiner nos mails. À partir d’une première version qui ne parlait que de nous et de notre produit, nous sommes arrivés à plusieurs modèles ciblés contenant une trame cohérente qui répond aux 4 questions que le prospect se pose :
- Qui es-tu ?
- Que vas-tu faire pour moi ?
- Pourquoi toi et pas un autre ?
- Et maintenant, je fais quoi ? (CTA)
On aura bien transpiré avant de comprendre ça 🙂.
Prospecter en équipe, c’est chouette, mais on fait comment seul ?
Prospecter en équipe a pas mal d’avantages : brainstorming, répartition des différentes tâches, gain de temps et maximisation des résultats… Un.e chef.fe se charge d’organiser et d’assurer l’efficacité du groupe.
Et ce travail est envisageable seul.
Accordez du temps pour cela (2 heures par semaine par exemple) et bloquez ce moment dans votre agenda pour concevoir votre stratégie, trouver une trentaine de prospects et leur écrire.
Et un petit conseil : Essayez d’organiser rapidement un appel avec votre prospect pour lui demander de vive voix quels problèmes elle aimerait résoudre. Tout simplement. Ça peut vous faire gagner pas mal de temps.
Et si la prospection est si difficile pour autant de gens, pourquoi ne pas créer un jour un nouveau métier, prospecteur professionnel ? Quelqu’un qui travaille pour vous, qui a du bagout, qui remplit votre carnet de commandes et qui vous prend une commission pour cela. Je lance juste l’idée…
L’échec en prospection est ce qu’il y a de plus précieux pour l’entrepreneur
« Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j’apprends. »
Nelson Mandela
De toute cette expérience, je retiens surtout une chose : la ténacité face à la multitude d’échecs rencontrés. Au départ, c’était très frustrant. Mais ces échecs sont autant d’erreurs que l’on ne commettra plus. Des échecs qui nous ont amenés à devoir trouver des solutions pour enfin obtenir des réponses de nos prospects.
Si vous êtes indépendant.e et que vous lisez ces lignes, j’espère que vous aussi avez choisi le second chemin, celui de continuer. C’est dans cet esprit d’amélioration continue que nous concevons notre formation “Les 7 Fondamentaux du Rédacteur Web en 2024“. Elle est faite non seulement pour améliorer vos compétences en rédaction, mais aussi pour affiner vos techniques de prospection. Rejoignez-nous et accédez à une formation qui évolue avec les tendances du marché. Inscrivez-vous maintenant et bénéficiez de l’offre Alpha Access, un tarif réduit à 50% pour les 100 premiers inscrits.
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Ancien ouvrier viticole en Anjou, j’ai découvert la rédaction web en 2016. Depuis, je parcours le web en quête de savoirs pour mener mes propres expériences en création de contenus. J’aide ainsi mes clients à trouver leur place sur Internet, à se connecter à leur cible et donc à exister grâce à des contenus sur mesure. Et pour bien collaborer, je m’assure de comprendre et de connaître mon client. La confiance, il n’y a que ça de vrai.
2 réflexions sur “Tu es rédacteur web et tu veux apprendre à prospecter ?”
Article rassurant et inquiétant à la fois ! Rassurant : on peut arriver à décrocher des contrats. Inquiétant vu le déploiement d’énergie d’une équipe durant 2 mois à 30 prospects par semaine et des milliers de non réponses ou réponses négatives.
Prospecteur professionnel ? Quelle excellente idée. Savoir “se vendre” est une compétence indispensable, mais pourtant loin d’être évidente pour beaucoup de freelances.